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Kenza Chapelle : "L'équipe se comporte de mieux en mieux"

  • 8 oct.
  • 5 min de lecture

Dernière mise à jour : 13 oct.

Depuis quelques saisons, La Tribune Mancelle vous propose de découvrir le parcours d'un membre du club dans sa rubrique "L'Interview". Pour ce premier épisode de la saison, nous avons échangé avec l'une des recrues estivales du groupe Seconde Ligue : Kenza Chapelle.



© MickaBrn_Pix
© MickaBrn_Pix


Arrivée cet été en provenance du Racing Club de Strasbourg, Kenza Chapelle a vécu une intersaison mouvementée entre sa participation à la CAN avec le Maroc et son intégration au Mans FC. Malgré tout, la buteuse mancelle réalise un début de saison très intéressant. Ensemble, nous avons évoqué son parcours en club, son expérience en sélection et son regard sur les premières semaines de compétition.



Bonjour Kenza, peux-tu nous retracer ton parcours, toi qui est née à Montreuil le 22 août 2002 et qui a débuté le foot à Romainville à l'âge de 7 ans  ?


Oui c'est ça ! J’ai commencé à jouer avec les garçons jusqu'à mes 12 ans, puis j'ai déménagé en Corse avec mes parents. J'ai évolué pendant deux ans à Gallia Luciana avant de rejoindre le Pôle Espoirs d'Ajaccio, une section mixte avec garçons et filles. Après le Pôle, je suis entrée à l’INSEP à Paris à 15 ans. Ma famille étant restée en Corse,  je rentrais tous les week-ends pour jouer avec le Gallia lors de ma première année. J’y suis restée trois ans, même si la troisième année a été écourtée à cause du Covid. 




L'INSEP m'a beaucoup apporté :  on devient autonome très tôt, on grandit plus vite et on est formé au haut niveau. Néanmoins, quand on arrive dans un nouveau club, il y a toujours un moment d'adaptation mais l’INSEP nous prépare aussi à ça. Le but premier, c’est vraiment la formation de haut niveau. 



Comment s’est déroulée ton arrivée au Mans et ton intégration dans le groupe ? 


Mon agent m'avait parlé du Mans FC durant l'été, puis j'ai été en contact avec Cédric Brément (entraîneur adjoint de l'équipe féminine du Mans FC). Il m'a parlé du projet, le feeling est passé tout de suite. L'équipe sortait d'une belle saison en Seconde Ligue, le projet m'a vraiment séduite.


J'avais d'autres pistes en Seconde Ligue mais dans ma tête, Le Mans FC était mon choix n°1. Pour l'intégration, j'étais à la CAN donc je suis arrivée un peu en décalé, mais les filles ont été très accueillantes, je me suis sentie tout de suite à l'aise. L’intégration s’est faite naturellement, je ne pouvais pas espérer mieux.



Après quatre matchs officiels, tu as inscrit 4 buts, dont le premier de la saison en Seconde Ligue au bout de 14 secondes de jeu. Comment juges-tu ton début de saison individuellement et collectivement ? Et quels sont tes objectifs cette saison ? 


Je suis satisfaite, j'ai été efficace et l'équipe se comporte de mieux en mieux. Les automatismes arrivent à se mettre en place doucement et on prend de la confiance grâce aux victoires. Maintenant, c’est aussi à moi de continuer à travailler pour aider l’équipe au mieux. Je ne me suis pas fixé d’objectifs mais pourquoi pas faire aussi bien qu'il y a 2 ans à Strasbourg !



© RC Strasbourg-Alsace
© RC Strasbourg-Alsace


Justement, il y a deux saisons, sous les ordres de Vincent Nogueira à Strasbourg, vous avez été sacrées championnes de Seconde Ligue. Tu t'es particulièrement distinguée par tes buts et passes décisives. Quels souvenirs gardes-tu de cette épopée menant le Racing vers sa première accession en Arkema Première Ligue ?


C'est ma meilleure saison jusqu’à présent. Sur le terrain comme en dehors, c'était incroyable de vivre une expérience et des émotions comme ça. Vivre une montée avec ce groupe, des filles géniales, le staff, c'était vraiment une saison parfaite ! J'espère revivre d'autres moments au cours de ma carrière de footballeuse.



Tu es l'une des seules dans le groupe a avoir côtoyé l’Arkema Première Ligue. Qu’est-ce qui change le plus entre la D1 et la D2 selon toi ?


Ce qui change le plus, c'est dans le jeu, tout va plus vite, on se retrouve très vite sous pression. Athlétiquement, c'est un cran au-dessus aussi. La marche entre les deux divisions est réelle, même si avec le temps, l’écart tend à se réduire.



Tu as participé cet été à la CAN avec le Maroc, mais avant ça, tu a été sélectionnée en Équipe de France des U16 à U20 pour une dizaine de matchs. Qu’est-ce qui t’a guidée vers la sélection marocaine ?


En fait, je n'étais plus appelée en Équipe de France. Le Maroc m’avait contactée, mais au début j'ai préféré rester avec la France. Puis, pour la Coupe du Monde 2023, le sélectionneur du Maroc, Reynald Pedros m’a appelée. Avec ma famille, on a beaucoup réfléchi et finalement j'ai décidé de saisir l'opportunité de disputer une Coupe du Monde en représentant mon pays d'origine. C'est une grande fierté (cf. Le Maroc sera éliminé par la France en 1/8e de finale).



Parlons de la CAN 2025, organisée chez vous au Maroc. Finaliste malheureuse face au Nigéria (défaite 3-2), peux-tu nous raconter cette expérience ? 


C'était ma toute première CAN, et en plus à la maison ! Voir tous les supporters présents, les stades pleins... Ils nous ont vraiment apporté beaucoup de soutien, ils étaient là pour nous, les filles et nous poussaient au maximum, il fallait qu’on donne le meilleur de nous-mêmes.. 

Perdre en finale, c'était une désillusion mais aussi une fierté d'y être arrivées. On peut être fières de nous ! En termes de niveau, il y a de très bonnes joueuses.  Je dirais que le niveau est certainement meilleur que certaines équipes de Seconde Ligue.





Que peux-tu nous dire sur le développement du football féminin en France et au Maroc, au niveau des sélections, fédérations ou encore des infrastructures ?


En France comme au Maroc, c’est très bien organisé malgré les idées reçues. La Fédération marocaine met beaucoup de choses en place pour aider le foot féminin. Il y a un grand complexe à Rabat, le Complexe Mohamed VI (inauguré en 2019) pour l’ensemble des sélections masculines et féminines. C’est un peu le « Clairefontaine Marocain » ! Il existe aussi un championnat national féminin qui tend à se professionnaliser.  J'ai des amies qui y jouent et qui disputent la Ligue des Champions africaine.



Quelles sont tes ambitions à moyen terme que ce soit en sélection mais aussi en club  ?


En sélection, bien sûr, m'y installer durablement, continuer à être appelée, notamment pour la prochaine CAN en mars prochain. Et en club, poursuivre sur cette lancée, performer, marquer des buts évidemment… autant que possible !



Partie ludique - Sucré/salé pour mieux connaître Kenza ! 


Ta couleur : le blanc, c'est positif je trouve ! La paix, l'apaisement.

Ton joueur : Cristiano Ronaldo

Ton entraîneur :  Pep Guardiola

Un club : PSG

Un stade :  Parc des Princes 

Une ville : Londres

Une saison : L’été 

Un chiffre : Le 22 car je suis née le 22 

Une boisson : Oasis

Un animal : Une panthère, discrète mais efficace

Un acteur/actrice :  Adèle Exarchopoulos ou Camille Lellouche

Une série : The 100

Un métier : Pâtissière

Un plat :  Couscous

Un dessert :  Fondant au chocolat 

Un rituel d'avant-match :  J’arrive sur le terrain, j’aime faire une course en zigzag après le serrage de main !


La Tribune Mancelle tient à remercier Kenza pour sa disponibilité, ainsi que le club pour nous avoir accordé cette interview. Bonne chance au groupe Seconde Ligue pour le reste de la saison !

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