Comme chaque année, la Zone Mixte de la Tribune Mancelle poursuit son tour des terrains adverses. Le principe ? Interviewer une personnalité qui connait bien le prochain adversaire du Mans FC pour obtenir son analyse sur l'équipe et le match à venir.
Après Versailles et Sochaux, Le Mans FC se rendra à Boulogne-sur-Mer pour son troisième déplacement de la saison. Notre invité, le journaliste Arthur Lasseron, nous renseigne sur le futur adversaire des Manceaux...
Pouvez-vous vous présenter ?
Je m'appelle Arthur Lasseron, je suis journaliste pour La Semaine dans le Boulonnais depuis un an et demi, et je couvre toute l'actualité de l'USBCO depuis mon arrivée sur la Côte d'Opale.
L’US Boulogne est de retour en National après deux saisons à l’étage inférieur, comment le club a-t-il réussi à remonter après avoir frôlé la relégation en N3 ?
Redonner une empreinte locale, je pense que c'est pour moi la clé du succès. Le club a décidé de faire confiance à Fabien Dagneaux et Anthony Lecointe, deux figures du football sur Boulogne, pour sauver une équipe en perdition totale il y a près de deux ans. Après un maintien héroïque, le choix a été fait de ne pas chambouler l'effectif et de garder une ossature quasi similaire. C'est pour moi ce qui a payé dans la montée de l'an dernier.
L’entraîneur Fabien Dagneaux, inexpérimenté en National, a longtemps coaché l’équipe réserve avant de prendre la tête de l’équipe première avec succès. Quelle est sa philosophie de jeu ?
Fabien Dagneaux prône le "match après match". On ne cherche pas à faire de calculs ni de plans sur la comète, chaque match vaut trois points, et on fonce. Cette saison, il opte assez souvent pour une défense à trois, plutôt efficace après trois journées avec un seul but encaissé, contre son camp qui plus est.
Le début de saison est plus que satisfaisant pour l’USBCO (2 victoires et 1 nul) après un mercato plutôt calme, quel est votre sentiment vis-à-vis de cette équipe ?
L'équipe a été renforcée à des postes clés, avec un défenseur central solide (Adrien Pinot, ex-Beauvais), un défenseur d'expérience (Demba Thiam, ex-Dunkerque), des milieux créateurs et très mobiles (Teddy Averlant et Abdel Hbouch) et un buteur précieux dans le jeu et la finition (Thibault Rambaud). De la qualité en plus pour un effectif qui vit déjà très bien depuis 18 mois, c'est ce qui apporte cette sérénité depuis le début de saison.
"La Ligue 2 serait un objectif trop gros aujourd'hui."
Club historique du championnat de France, Boulogne n’a plus évolué en Ligue 2 depuis 2012. Pensez-vous que le club a pour ambition de retrouver rapidement le professionnalisme ?
Pour en avoir discuté avec le président Vincent Boutillier cet été, l'objectif est clairement de se maintenir cette saison. Monter en Ligue 2 demande énormément de moyens financiers, et l'USBCO n'en possède pas assez aujourd'hui. La montée en National était déjà une belle chose, la Ligue 2 serait un objectif trop gros aujourd'hui. Dans quelques années, peut-être, mais il faudra déjà stabiliser le club avant.
Arrivé cet été, l’ancien Manceau Thibault Rambaud a déjà inscrit un but et délivré une passe décisive en trois matchs. Comment jugez-vous les débuts du nouvel avant-centre boulonnais ?
Il vit jusque-là comme un rêve éveillé. Il venait avec l'ambition de confirmer sa première bonne saison de National avec le GOAL FC (6 buts), et il ne déçoit pas pour l'instant. Très utile dos au but, et capable de distribuer sur les côtés intelligemment, il fait l'unanimité je pense auprès des supporters. Un match à domicile devant 4000 personnes, et il est déjà amoureux de l'ambiance. Un poisson dans l'eau.
Le club a également accueilli dans ses rangs Demba Thiam en provenance de Dunkerque, et Yannick Pandor en prêt de Lens. Quelles relations entretient Boulogne avec ses voisins nordistes ?
Même si Dunkerque reste le rival dans le Nord Pas-de-Calais, Boulogne s'entend très bien avec les clubs locaux. Le prêt de Yannick Pandor en urgence pour pallier la blessure de Xavier Lenogue (tendon d'Achille) en est la preuve. Dans les catégorie jeunes, Boulogne participe à de nombreux tournois dans la région avec également les "gros" comme Lens, Lille, Amiens et d'autres.
"Deux clubs historiques qui se relèvent et qui se retrouvent en National, ça peut être des retrouvailles intéressantes."
Dans les années 2010, les affluences au stade de la Libération tournaient autour des 10 000 personnes. Aujourd'hui, le public répond-il toujours présent ?
Les résultats amènent du monde. En N2 l'an dernier, Boulogne avait la meilleure affluence des quatre poules avec plus de 2500 spectateurs de moyenne. Contre QRM il y a 15 jours, il y avait plus de 4000 personnes, avec la tribune Ribery (latérale) pleine à craquer. Il ne serait pas étonnant de voir également 4000 spectateurs contre Le Mans.
L’US Boulogne a souvent croisé Le Mans FC en National, Ligue 2 et même en Ligue 1 lors de la saison 2009-2010. Quelle est l’image du club sarthois auprès des suiveurs boulonnais ?
Ces deux clubs ont des trajectoires assez similaires, avec un passé professionnel certes plus conséquent pour Le Mans, mais une chute dans le football amateur ces dernières années. Deux clubs historiques qui se relèvent et qui se retrouvent en National, ça peut être des retrouvailles intéressantes.
Pour finir, le traditionnel pronostic : quel sera le score de la rencontre ?
Les deux équipes voudront prolonger leur série d'invincibilité. Je vois un match fermé, je dirais 1-1. Que la meilleure équipe gagne !
Nous remercions Arthur Lasseron d'avoir accepté de répondre à nos questions. Vous pouvez le suivre sur X et sur Instagram.
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