top of page

Zone Mixte - US Créteil 1936 au tableau !

Le premier match de 2022 pour Cris et son équipe se sera fait attendre. À la suite d’un stage de reprise à Ploufragan, les Manceaux devaient rejoindre la Manche pour y affronter Avranches vendredi dernier. Cependant, le covid s’est répandu dans l’effectif normand et le match fût reporté. Du côté cristolien, même histoire, la reprise n’aura lieu que dans 48 heures face à nos protégés, Cholet n’ayant pu accueillir l’US Créteil à cause de ce fichu virus. Vous l’aurez remarqué, Le Mans, Avranches, Créteil et Cholet partagent une certaine particularité, celle d’avoir été entraîné par Richard Déziré !



En début de saison, au MMArena, les sarthois s’étaient imposés 2-1 grâce au doublé de Boubakar Camara en première mi-temps. Souvenez-vous, Kévin Farade, buteur des béliers, avait transpercé les filets de Pierre Patron sur sa tête qui amenait la réduction du score. Malgré quelques frissons, Cris avait pu se réjouir de la deuxième victoire de rang en championnat.


Depuis, Créteil se trouve dans la zone rouge et Le Mans peine à exister dans le championnat. La série à domicile de l’US Créteil en championnat est convaincante, des victoires face à Boulogne, le Red Star et Bastia-Borgo et une défaite 1-0 contre l’écurie annécienne. Le board manceau, lui, ne peut pas tellement se réjouir de sa dernière sortie à l’extérieur, soldée par une défaite contre la lanterne rouge du championnat.


Vous l’aurez saisi, les cristoliens doivent absolument gagner à Duvauchelle pour recoller avec le groupe non-relégable alors que les manceaux pourraient brûler l’un de ses derniers jokers, déjà, en cas de mauvais résultat. Échangeons sur le sujet, en compagnie de notre ami média qu’est l’US Créteil 1936.


Un souffle portuguais semble dominer à Créteil avec les Lopes, Pereira, Araujo, Da Costa. Pouvez-vous nous raconter le lien entre Créteil et le Portugal ?


“Vous pourriez ajouter Rui Pataca (directeur administratif) et Helder Esteves (coordinateur sportif) dans la liste… mais il n’y en a en réalité aucun. Historiquement, l’US Créteil est un club multisport qui excelle actuellement en handball (avec une équipe en première division, championne de France en 1989), mais aussi en athlétisme (Pierre-Ambroise Bosse, Pascal Martinot-Lagarde, Dimitri Bascou…), en squash et surtout en cyclisme sur piste, où l'Équipe de France pioche depuis de longues et belles années.


Ce n’est que depuis 2002, quand le président Lopes a racheté la section Football, que lui et son équipe ont imposé cette couleur portugaise, accolant cette particule « Lusitanos » en dépit de l’histoire du club et de son enracinement dans un département riche de dizaines de cultures différentes. Les Cristoliens ne se reconnaissent plus en ce club. Il suffit de regarder les travées de Duvauchelle vides pour s’en rendre compte. Imaginerait-on Rybolovlev renommer son club le Spartak Monaco ? ou Franck McCourt le Galaxy Marseille United ? C'est exactement ce qu'il s'est passé à Créteil pourtant...

La grande majorité des supporters du club rejette cette identité complètement artificielle pour toutes ces raisons.”


Emmenée par Hugo Vargas-Rios, la défense mancelle ferait plaisir à se montrer intraitable © Mickaël Bruneau Photographie

Comment se fait-il qu’il a fallu, à l’US Créteil, jouer 10 journées de championnat pour décrocher sa première victoire de la saison ?


C’est quelque chose que nous n’arrivons pas à expliquer. Emmanuel Da Costa a réussi à recruter de nombreux joueurs à l’intersaison, qu’il connaissait et en qui il avait confiance (Araujo, Nguinda …). Pour être honnête, avec cet effectif, il nous semble possible de jouer en première partie de tableau. Malheureusement, les méthodes « managériales » de Da Costa semblent très rudes. Si crier sur les joueurs à la moindre faute technique permet de tirer le maximum d’un groupe en forme, cela se saurait. Ce n’est clairement pas la bonne solution pour remettre une équipe dans le droit chemin quand son moral est au plus bas.”


Malheureusement pour votre équipe, vous avez subi deux véritables corrections dont l’une à domicile 1-6 contre Bourg-en-Bresse. Quelle fût votre réaction suite à, permettez-le, cette déculottée ?


“C’est un exploit, disons-le. L’US Créteil n’avait connu qu’un seul autre 1-6 à domicile dans son histoire, et c’était il y a 80 ans. C’était un mélange de frustration et de colère qui nous a envahi ce soir-là. Non seulement parce que c’est un résultat honteux, mais aussi parce qu’il est à l’image de ce qu’est devenu le club depuis quelques temps…


Ensuite, l’USC s’est inclinée 4-0 à Chambly. La réaction du coach en conférence de presse a été… surprenante, en parlant d’un « manque de réalisme ». Pour une défaite 4-0. Chacun se fera son opinion…

Dans ce contexte, il est très difficile actuellement de supporter ce club, et on se demande parfois si nous ne sommes pas masochistes… Mais la passion, comme l’amour, n’est pas quelque chose de logique, et même si cette période est extrêmement compliquée depuis quelques années pour les amoureux de l’US Créteil, nous continuons d’espérer.”


Riffi Mandanda s'était montré généreux au match aller, Boubakar Camara (à droite) avait pu en profiter pour inscrire un doublé ce soir-là ! © Mickaël Bruneau Photographie

Quel bilan tirez-vous d’Emmanuel Da Costa depuis son arrivée en mars 2021 pour succéder à Richard Déziré ?


“En un mot, son bilan est effroyable. Non seulement il a guidé l’US Créteil à la 17ème place du National à la fin de la saison dernière. Mais nous lui avions accordé le bénéfice du doute car il était arrivé dans un contexte très compliqué.


Depuis, il a construit son effectif, son staff, ses tactiques… Aujourd’hui, son équipe n'a connu la victoire qu’à trois reprises en championnat. Elle pointe à la 16ème place, à 4 points du premier non relégable. C’est alarmant. Comment croire que la situation va évoluer dans le bon sens sans un électrochoc ? Force est de constater que Emmanuel Da Costa n’est peut-être plus l’homme de la situation. Car, aujourd’hui, la crainte d’une relégation est bien réelle. Il nous est inconcevable de revoir Créteil redescendre en National 2, or nous y allons tout droit.


Il ne donne pas l’impression d’être porté par ses joueurs. Il n’y a qu’à voir la célébration du but de Baptista lors du derby pour comprendre la situation. Alors que tout le banc cristolien sautait dans les bras du buteur, Da Costa buvait sa bouteille d’eau seul et à l’écart.”


Que retenez-vous du match aller au MMArena ?


“Une première mi-temps complètement ratée par les Béliers, malheureusement. Ils encaissent d’ailleurs un but sur une terrible erreur de Riffi Mandanda, parti à la cueillette aux champignons au milieu de terrain…


Mais, on se souvient aussi de leur réaction en deuxième mi-temps. Ils ont su déstabiliser Cris et porter le danger à quelques reprises. Ils ont marqué, mais sans réussir à égaliser. Au-delà du résultat qui était prévisible, tant il est compliqué de se déplacer au MMArena, Créteil a rendu une copie convaincante en deuxième période.”



Quels sont les joueurs de votre effectif sur lesquels l’attention des supporters manceaux doit se porter ?


“Clairement, Cheick Fantamady Diarra ! Depuis son arrivée au club, ce joueur porte l’équipe sur ses épaules, et sans lui, elle n’a plus le même visage. Malheureusement, il a un entraînement spécifique depuis quelques jours, pour soigner une blessure. Nous espérons le revoir à Duvauchelle dès vendredi, car il a déjà marqué huit buts cette saison.


On peut aussi citer Araujo et Baptista qui font du très bon travail au milieu de terrain, ainsi que Mandanda qui, malgré un début de saison difficile, a retrouvé son niveau et apporte un peu de sérénité dans une défense qui en a bien besoin.”


Qu’attendez-vous du match de vendredi ? Pourriez-vous nous donner votre pronostic ?


“Depuis quelques semaines, l’US Créteil a repris des couleurs. Elle a gagné le derby contre le Red Star, Boulogne, Bastia-Borgo… Elle a aussi livré une bonne performance à Villefranche et Concarneau, donc tout n’est pas tout noir chez nous ! Vendredi, on attend une réaction après l’élimination en Coupe de France à Bergerac.


L’année 2022 s’annonce comme un tournant dans l’histoire de notre club. Soit il réussit à se maintenir et on peut espérer repartir sur des bases saines pour la saison suivante, soit il s’écroule, comme en 2018. Bref, contre Le Mans, il faut que les joueurs montrent un visage conquérant, qu’ils montrent qu’ils ont faim et qu’ils veulent sortir le club de cette galère. Car ils en sont mille fois capables. Vendredi, on attend les trois points à Duvauchelle.”



83 vues0 commentaire
bottom of page