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Mathilde Micetic : "Il faudrait que je mette plus d’intensité dans mon jeu"

Chaque mois, La Tribune Mancelle vous propose de découvrir le parcours d'un membre du club dans sa rubrique "L'Interview". Pour ce premier épisode de la saison 2024-2025, nous avons interviewé Mathilde Micetic, joueuse de l'équipe féminine en U19 Nationales.


Mathilde est née en 2006 à Angers. Après des années dans des clubs de son département natal, elle rejoint Le Mans FC lors de l'été 2022, quelques semaines après l'accession de l'équipe senior du Mans FC en Division 2 Féminine


Tu as commencé le foot en 2015 à Tiercé avant de rejoindre Angers Croix Blanche puis Beaucouzé. Lors de tes saisons dans les clubs du Maine-et-Loire, tu as évolué avec des équipes de garçons. Cela t’a-t-il permis de développer certaines capacités ?


Oui, physiquement, car les garçons ont des capacités que nous, les filles, avons moins. Il y a aussi l’agressivité, où ils mettent plus d’impact lors des duels. Donc, cela m’a permis de développer ces aspects.



Quels souvenirs gardes-tu de tes premières années dans le football ? Qu’aurais-tu aimé changer ?


J’en garde de super souvenirs, car les garçons avec qui je jouais étaient des amis de mon frère. Nous étions dans le même club et parfois dans la même équipe, vu que mon frère a deux ans de plus que moi. Je jouais donc selon les matchs avec des 2005 ou des 2006, qui étaient des amis d'enfance. Je garde donc de très bons souvenirs avec eux, surtout quand je jouais à Tiercé.


Si je devais changer quelque chose, je pense que ce serait de partir plus tôt dans un club féminin, car à ce moment-là, je ne savais pas que je pouvais encore jouer avec les garçons pendant environ deux ans.



Depuis 2022, tu es au Mans FC. Comment s'est déroulée ton arrivée ?


Lorsque j'étais au SC Beaucouzé (en U18), après un entraînement, le coach est venu nous voir, Kenza Dufour et moi, pour nous prévenir que Le Mans FC avait contacté notre club pour passer des détections.


Ensuite, je suis allé au Mans, j'ai fais un entraînement avec la R1, qui est montée en D2 par la suite. Tout s’est bien passé, j’ai intégré le groupe de l’équipe première, et mon intégration s'est bien déroulée.



Tu as donc signé pour jouer avec l’équipe première du Mans en 2022 à seulement 16 ans. Quelles différences as-tu constaté entre tes années dans des clubs amateurs et dans un club professionnel ?


Quand j'ai signé au Mans, c'était pour m’entraîner avec le groupe de D2 et jouer avec les U19 Nationales, qui venaient de monter de U18 R1. Je n'ai pas vu beaucoup de différences par rapport à mes années dans les équipes masculines, à part le physique, car j'intégrais le monde des seniors. En effet, les garçons en U15 n'ont pas le même gabarit que les seniors.



Lors de la saison 2022-2023, tu es entrée en fin de match lors de la dernière journée face à Nantes et la saison dernière contre Strasbourg. Qu’as-tu ressenti lors de ces deux rentrées ? Et selon toi, que te manque-t-il pour être appelée plus régulièrement avec l'équipe de D2 en championnat ?


J'ai ressenti de la fierté ! C’étaient mes premières minutes en D2, donc j’étais un peu stressée, mais c'était une immense fierté. Selon moi, il faudrait que je mette plus d’intensité dans mon jeu, que je fasse davantage de changements de rythme et que je sois plus agressive.



Depuis trois saisons maintenant, tu disputes des rencontres avec les U19 du club et tu es l’une des plus expérimentées du groupe. Comment gères-tu ce statut pendant les matchs ?


Honnêtement, cela ne change pas grand-chose à ma personnalité sur le terrain lors des rencontres. Je parle un peu plus sur le terrain, mais sinon, ça ne change pas beaucoup.



L’année dernière, vous vous êtes maintenues lors de l’ultime journée de la Phase Excellence. Avez-vous douté de vos chances de maintien ?


Pas vraiment. Nous avions confiance en nous, et nous avions un bon groupe, une bonne génération. Si je ne me trompe pas, nous affrontions les premières (le Paris FC), donc ce n'était pas un match facile. Mais comme d'autres matchs se jouaient en même temps, nous savions qu'il pouvait se passer des choses en notre faveur. Et c'est ce qui s'est passé ! On était contentes et on a bien fêté ça dans le vestiaire, même avec les joueuses du PFC.


Cette saison, après 4 journées, vous êtes 2e derrière le PFC. Quels sont les objectifs fixés par le staff pour cette première phase et quels sont tes objectifs personnels ?


Notre objectif collectif est de finir dans les deux premières places pour jouer le match de barrage et accéder à la Phase Élite pour la deuxième partie de la saison. Sur l'aspect personnel, je veux améliorer mon intensité de jeu, effectuer plus de changements de rythme en match, et si possible, obtenir du temps de jeu avec l'équipe de D2.



Depuis les matchs amicaux, un changement de dispositif est constaté, passant d’un 3-5-2 à un 4-3-3. Dans quel système te sens-tu le plus à l’aise ?


Je n'ai pas vraiment de préférence, car au milieu, cela ne change pas trop. Il y a toujours une pointe basse et deux milieux plus avancés. Pour le collectif, je trouve qu'une défense à quatre est plus solide, comme en témoigne nos performances : nous avons l'une des meilleures défenses des U19 Nationales, avec seulement 4 buts encaissés.


Lors du match contre le Paris FC, leur coach a dit à notre entraîneur, Hugo Juhel, que nous étions très solides en phase défensive. Donc je dirais que je préfère le 4-3-3, même si cela ne change pas grand-chose pour moi.



De septembre 2021 à juin dernier, tu faisais partie du Pôle Espoir de Tours. Que t’a apporté ce passage au Pôle dans ton style de jeu ? Au Pôle, tu étais avec des joueuses qui ont été ou sont au club. En quoi cela facilite-t-il les matchs d'être avec des filles du Pôle ?


Ces années au Pôle m'ont fait progresser techniquement, car c'est une véritable formation. Je me suis également amélioré tactiquement, grâce aux nombreux apprentissages du staff. Nous travaillions énormément physiquement, avec des séances spécifiques chaque semaine. Mentalement, ma troisième année m'a fait mûrir. J'avais envisagé, avant la rentrée 2023, de ne pas retourner au Mans pour m'entraîner avec la D2.


Ces années au Pôle m'ont fait grandir footballistiquement. C'était différent d'un club, où l'on prépare principalement le match du week-end. Là, c'était un apprentissage plus individuel pour nous les joueuses.


Le fait d'être au Pôle avec des filles du club nous permet de nous entraîner ensemble quotidiennement, ce qui crée des automatismes et facilite forcément les matchs U19 du week-end avec le club.



 

Les U19 vus par Mathilde …


La plus blagueuse ? Amie Aïdara, elle est pas mal !

La plus assidue ? Élisa Laigneau je dirais.

La plus mauvaise perdante ? Bah moi je suis pas mal, mais ... ouais moi.

La plus en retard ? Moi ! (rires)

La plus extravertie ? Chaïna Maizeroi (rires)

La plus technique ? Alors là ... Lya Galodé c'est pas mal.

Celle qui finira pro ? Lya, c'est sûr.



La Tribune Mancelle tient à remercier Mathilde pour sa disponibilité, ainsi que le club pour nous avoir accordé cette interview. Bonne chance aux U19 Nationales pour la fin de cette première phase de championnat !

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