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Thierry Gomez sur France Bleu Maine: ses déclarations

Thierry Gomez était l'invité de Maxime Bonhommet, dans l'émission 100% Sport de France Bleu Maine, ce vendredi 21 mai à 18h. Retrouvez ses différentes déclarations, sur le bilan de la saison, le nouveau coach, l'effectif pour la saison prochaine ou encore la situation financière avec la crise du Covid.


On est déçus parce qu'on a échoué

"On a conscience de la responsabilité qu'on a par rapport au club, par rapport aux habitants, aux partenaires, aux supporters. Et ce club mérite mieux que le National. Donc on est déçus parce qu'on a échoué. Maintenant, quand on prend un peu de recul et qu'on veut analyser de la manière la plus objective possible, on sait qu'une descente en National est très compliquée. Il suffit de voir de manière très objective les derniers clubs de Ligue 2 qui sont descendus en National: la plupart ont soit enchainé une deuxième descente, soit on eu de grosses difficultés. Mais ça nous suffit pas par rapport à l'attente qu'il y a ici, au Mans."


La saison est ratée

"On se cache jamais derrière les choses. La saison est, pour Le Mans FC, ratée. On a eu du mal à trouver cette dynamique collective, qui est une valeur forte qu'on souhaite développer au sein du club. Là aussi il y a différentes raisons. Là aussi on est fautifs forcément. Si on a terminé fort, c'est qu'on a fait beaucoup de choses qui étaient plus invisibles que visibles pour l'extérieur mais qui ont peut-être en partie permis de réaliser ce final. L'an dernier on a eu 18 nouveaux joueurs. Ils sont arrivés et pendant 10 mois ils n'ont fait pratiquement que le centre d'entrainement et le domicile, sans pouvoir ni connaitre ni rencontrer nos supporters, nos partenaires, nos abonnés, ni aller prendre un café en terrasse etc. Depuis le début, une de nos forces c'est de créer cette dynamique collective, et ça nous a pénalisé. Mais ce n'est pas une excuse, on aurait dû réussir même avec cette situation là. Les autres clubs, Villefranche par exemple, le noyau était là depuis plusieurs années. Pour créer du lien, il faut pouvoir se rencontrer, à l'entrainement mais aussi en-dehors. Et en-dehors on a rien pu faire."


Une deuxième année n'aurait rendu service à personne

"Comme Richard Déziré, qui était venu pour Le Mans FC, pas pour le CFA2, Didier est venu pour Le Mans FC. Il avait pas l'intention forcément de revenir en National. Il est venu parce que Le Mans est un club qui a repris toute sa place dans le paysage du football français, est un club attractif, et de nouveaux entraineurs ou joueurs souhaitent venir le rejoindre. Le challenge a pas été réussi. On est tous fautifs, on a notre responsabilité. J'ai senti qu'il fallait partir sur une nouvelle dynamique et une deuxième année cela aurait été peut-être rendre service à personne."


On a été submergé d'appels et de propositions

"J'essaye toujours de mettre de la cohérence dans ce que je fais. D'abord de faire un point avec le staff. Deuxième chose importante pour moi: faire un point avec l'ensemble des joueurs. Ensuite, on avait encore une réflexion sur l'organisation en interne, qu'on est en train d'affiner aujourd'hui. Depuis l'annonce du départ de Didier, sans exagérer, on a été submergé d'appels et de propositions. Par tous les entraineurs que vous pouvez imaginer, soit disponibles, soit en place, soit des noms improbables. Des entraineurs de Ligue 1, des entraineurs qui sont à l'étranger etc. Donc la première chose qui me parait importante c'est de savoir quelle identité on va vouloir donner au club. Parce que le coach forcément véhicule une image importante par rapport au club Voilà, en fonction de cela on verra. Les options qui sont devant nous sont soit de prendre un entraineur d'expérience voire un entraineur de Ligue 1, soit prendre un entraineur qui vient de l'étranger, soit un entraineur de National, un entraineur qui aura du talent et qui aura envie de grandir avec nous. Donc il faut qu'on détermine avant un petit peu cette option et une fois qu'on aura cette option, on verra parmi tous les entraineurs qu'on nous a proposé quels sont les entraineurs qui rentrent dans cette option. Et on regardera tranquillement pour faire le bon choix. Dès qu'un entraineur perd 3 matchs, 4 matchs, on demande son départ mais sachez que c'est très compliqué de recruter un entraineur, parce que quand on en fait partir un il en faut un autre. Et il y a des entraineurs très compétents qui ne réussissent pas dans un club et qui réussissent dans un autre. C'est pareil pour les joueurs. Donc il faut prendre le temps de la réflexion pour pas se tromper. Parce qu'encore une fois, le club mérite mieux, nos supporters et nos partenaires méritent mieux. Et on veut vraiment mettre en place la saison prochaine, en espérant que la parenthèse Covid sera derrière nous, une dynamique positive autour du club."


Peut-être les joueurs moins en vue montreront un nouveau visage

"On a toujours envie de réussir un recrutement à 100%. Cela arrive malheureusement rarement. Y a des joueurs qui ont réussi, on aura pas tous forcément le même avis. Il y a des joueurs dès fois qui ne réussissent pas la première année et puis qui éclatent la deuxième année. Donc il faut toujours être très très prudent dans nos jugements. Est-ce que le recrutement a été réussi? J'ai envie de vous dire non puisqu'on est 4e. Mais ce serait un raccourci un peu trop rapide. J'espère qu'on aura un noyau avec des joueurs plus nombreux qui connaitront un petit peu le club, sa façon de travailler. On aura à compléter ce noyau. Et peut-être les joueurs qui ont fait une belle saison cette année seront encore plus performants la saison prochaine. Et ceux qu'on a un peu moins vu, peut-être dans un nouveau système, avec un nouveau staff, peut-être qu'ils montreront un nouveau visage."


On a un petit peu de temps

"Le National reprend le 6 ou le 7 août donc on a un petit peu de temps. Faut faire les choses dans l'ordre. Une fois qu'on aura le nouveau coach on pourra faire un bilan sur l'effectif, sur les joueurs qu'il souhaite garder ou prolonger et puis ensuite on complétera. Mais faisons les choses dans l'ordre."


Pierre Lemonnier pourra partir

"Sur les 3 joueurs (Patron, Lemonnier, Bernauer), deux seront avec nous l'an prochain: Patron et Bernauer. Lemonnier souhaitait déjà partir la saison dernière, ce qui pouvait se comprendre parce que c'est un joueur qui est sorti sur le tard. Mais qui est sorti aussi grâce au Mans. Il l'avait pas oublié. Je lui avais demandé de rester cette saison pour jouer l'opération "remontée ensemble". L'objectif n'a pas été atteint. Donc on a rien écrit mais je lui ai donné ma parole de pas mettre d'obstacle, à partir du moment où les choses se faisaient correctement. S'il y a un club qui l'appelait, on pourra discuter avec lui. On se connait très bien, on s'apprécie, on se respecte. Donc s'il y a une opportunité qui peut satisfaire les 3 parties, Pierre pourra partir. Mais ce n'est pas mon souhait. Je souhaite qu'il reste. Mais il a beaucoup donné pour le club, il faut aussi savoir des fois être le plus juste possible."


Transformer ce manque en chose positive

"On aborde tout ça de manière très combattive. Je sais ce que ce club apporte. Le Covid a été une réelle difficulté pour tout un chacun mais aussi pour tous ceux qui ont une entreprise, et puis encore plus pour ceux qui ont un club de football. Le football a été touché comme l'ensemble des secteurs, mais beaucoup plus que les autres, avec le problème des droits tv notamment et l'arrivée du Brexit. Il y aurait pu avoir un premier krach avec Lille, mais qui a été sauvé in extremis. Bordeaux est en grande difficulté. Nîmes, il y a des soucis, même si ce n'est pas que financier. On va rentrer dans la phase des premiers bilans financiers. D'habitude il y a des difficultés qui apparaissent en juin, là on est encore au mois de mai et il y a déjà 2-3 clubs en grande difficulté. Faut s'attendre effectivement à des problèmes. Quand on est en difficulté, il y a 2 façons de voir les choses. Soit faut baisser les charges, soit faut augmenter les produits. Nous on a envie d'être positifs et agressifs dans le bon sens du terme. Le Covid a eu aussi du bon quelque part. Au travers des messages que j'ai reçu, l'absence de venir au stade a aussi créé un manque., comme de plus pouvoir aller au restaurant, au cinéma. On voit que les premiers cinémas qui rouvrent, il y a du monde. Les premières terrasses sont souvent pleines. Je pense que nos partenaires, nos supporters, ont pris conscience aussi de l'importance du club. Le fait d'avoir un stade nous permet d'être le carrefour économique à l'occasion de chaque match, et c'était un vrai manque pour la plupart des partenaires que j'ai rencontré. Ils ont hâte de revenir au stade. Et puis aussi ce fameux lien social qui est fondamental, qu'on joue au sein de la cité, du département. On eu des supporters à l'entrée du stade qui nous attendaient. Ils étaient très très frustrés de vivre toute la saison au travers du téléphone ou de leur télé. Ce manque, c'est l'occasion pour nous de le transformer en chose positive. Il faut qu'on recrée une dynamique, sur le plan sportif mais aussi sur le plan économique. J'ai envie de lancer un appel en disant à nos partenaires, à nos supporters, à nos abonnés: Abonnez-vous en nombre! Nos partenaires, soyez présents à nos côtés la saison prochaine. Et ceux qui sont pas là et notamment quelques grandes entreprises qui ne sont pas encore avec Le Mans FC: rejoignez-nous. J'ai envie que vous soyez acteurs de cette dynamique qu'on doit créer la saison prochaine, avec je l'espère la parenthèse enfin fermée du Covid, pour revenir au stade et vivre une belle saison tous ensemble. Mais pour cela, il faut du monde, il faut des partenaires. Parce qu'on prend conscience de tout ce que peut et tout ce que doit apporter Le Mans FC à la ville et au département."


Tous les mois un repreneur m'appelle

"Il est déjà venu! Il vient tous les ans, régulièrement. Tous les mois, il y a un repreneur qui m'appelle. Quand on a une maison et qu'on veut la vendre, on la met en agence. Quand on veut pas la vendre, on la met pas en agence. Moi, j'ai jamais mis le club en vente. Après parfois, vous mettez pas votre maison en vente et il y a des gens qui veulent vous l'acheter. Je les écoute parce que c'est important. Ce club il mérite mieux. Donc il faut toujours écouter tous ceux qui ont envie de faire grandir le club. Maintenant, être président d'un club de football, et je le dis avec beaucoup d'humilité, c'est quelque chose de très chronophage, de très compliqué. Quasiment 24h/24, 7 jours sur 7, nos pensées sont vers le club. C'est très très prenant. En plus on sort depuis un an et demi d'une période très compliquée. Donc j'écoute tout le monde parce que des fois un investisseur peut se transformer en partenaire. Et ça m'intéresse encore plus. Très sincèrement, tous les clubs sont à vendre aujourd'hui. C'est pas pour autant qu'ils seront vendus. Petite anecdote, j'étais revenu au club il y a 5 ans maintenant, au bout de 15 jours on voulait déjà me racheter le club! Aujourd'hui très sincèrement, c'est pas moi qui met le club en vente et on travaille avec toute l'équipe sur la préparation de la saison sportive, et de trouver tous les moyens de rendre le club plus performant et l'installer définitivement au niveau professionnel, parce que c'est ça qui est le plus important pour les supporters."


Pro ou pas pro, c'est un faux souci

"La perte du statut professionnel dans 1 an, je n'y pense pas. C'est un faux problème. On est monté en Ligue 2 on était amateurs. Bastia et peut-être Villefranche montent en Ligue 2, et ils sont amateurs. L'attractivité du Mans FC c'est d'abord son projet, ses infrastructures, c'est l'image et la notoriété qu'il dégage dans le milieu du foot. Pro ou pas-pro, je l'ai vécu, et pas il y a 20 ans. Le Mans FC restera attractif quoi qu'il en soit. C'est un faux souci. L'année prochaine, les clubs amateurs auront peut-être plus de droits télé que les clubs professionnels de National. Le sujet est pas là."


Vignette: © Le Mans FC

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